D'importantes lacunes en matière de sécurité dans les pneus bon marché : l'ÖAMTC tire la sonnette d'alarme

Le dernier test de pneus hiver de l'ÖAMTC révèle un écart considérable en matière de sécurité entre les modèles haut de gamme et les modèles abordables. Onze pneus testés ont échoué au test ; l'alerte rouge est donc en vigueur, notamment dans le segment économique.
Le test actuel de pneus hiver de l'ÖAMTC le démontre clairement : il existe une différence considérable entre les modèles testés, notamment en matière de sécurité routière. En collaboration avec des clubs partenaires internationaux, l'ÖAMTC a testé pour la première fois cette année des pneus exclusivement dans la dimension 225/40 R18 . Cette dimension connaît un succès croissant sur les véhicules compacts et intermédiaires.
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Au total, 31 modèles de pneus ont été testés. Les résultats sont clairs pour les consommateurs : si tous les modèles haut de gamme ont été jugés « bons », onze produits ont reçu la note « insatisfaisante ». « C’est inquiétant, d’autant plus que ces onze modèles sont exclusivement des pneus dits « budget » », déclare Steffan Kerbl, expert en pneus chez ÖAMTC.
©ÖAMTC/Marc Wittkowski
Les six pneus premium testés ont globalement obtenu de bons résultats. Bien que le Kleber Krisalp HP3 et le Nokian Tyres WR Snowproof P aient montré de légères faiblesses sur routes enneigées, ils ont tout de même obtenu la note « bien ». Leurs excellentes performances environnementales, basées sur des critères tels que l'usure, le kilométrage et l'efficacité énergétique, ont été déterminantes.
Le vainqueur du test est le Goodyear UltraGrip Performance 3, qui s'est montré fiable aussi bien en hiver que sur route mouillée. La deuxième place revient au Michelin Pilot Alpin 5, suivi de près par le Bridgestone Blizzak 6.
©ÖAMTC/Marc Wittkowski
Dans la gamme de prix moyenne, dite de qualité, le bilan est mitigé. Trois des onze modèles testés n'ont obtenu que la note « suffisant », ce qui signifie qu'ils ne sont pas recommandés. Les huit autres ont reçu la note « satisfaisant », ce qui les rend recommandables, au moins sous certaines conditions.
©ÖAMTC/Marc Wittkowski
Les résultats des modèles les moins chers sont choquants. Onze des 14 pneus à petit prix ont été jugés « insatisfaisants », principalement en raison de faiblesses flagrantes en matière de sécurité routière, le critère de test le plus important.
« Ces produits présentent un risque sérieux. Dans ce cas, nous ne pouvons que fortement déconseiller leur achat », prévient Kerbl. Deux pneus à petit prix ont au moins obtenu la note « satisfaisant » ; même s'ils présentent quelques faiblesses, ils pourraient néanmoins constituer une option pour ceux qui conduisent peu.
Le Syron Everest 2 a obtenu des résultats particulièrement décevants. « Bien qu'il offre d'excellentes performances sur la neige, il est quasiment impossible à contrôler sur route sèche, et surtout mouillée – un exemple classique des compromis que l'on peut faire avec des pneus hiver », explique Kerbl. Bilan : la pire note de tous les tests.
Ouvrir les préférences.
Un coup d'œil sur les distances de freinage dans des conditions humides montre la différence entre les modèles : alors que le pneu Goodyear s'est arrêté après 31,7 mètres, le Syron Everest 2 a eu besoin de 47,1 mètres complets, soit 15 mètres de plus, ce qui peut avoir de graves conséquences sur la circulation routière.
En comparaison, alors que le pneu Goodyear est déjà à l'arrêt, le modèle Evergreen roule encore à 40 km/h, et le Syron même à 46 km/h. Kerbl : « Une collision à cette vitesse résiduelle peut avoir des conséquences dramatiques. »
Kerbl Steffan ©ÖAMTC/Wirl
Même si les pneus bon marché sont souvent défaillants, l'ÖAMTC met en garde contre les jugements irréfléchis : « Il existe certainement des modèles dans le segment de prix inférieur qui offrent de bonnes performances. Il est donc judicieux de procéder à des tests spécifiques avant d'acheter des pneus », conclut Kerbl.
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