Le changement de cap suscite des critiques : BP se concentre à nouveau davantage sur le pétrole et le gaz
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Ces projets, annoncés à l'avance, ont été critiqués par des groupes environnementaux et également par certains actionnaires.
(Photo : picture alliance / ASSOCIATED PRESS)
En 2020, la compagnie pétrolière britannique a annoncé qu'elle réduirait sa production de pétrole et de gaz de 40 % d'ici 2030 au profit des énergies renouvelables. Il n’en reste pas grand-chose, bien au contraire. L’entreprise réduit massivement ses dépenses en énergie renouvelable.
La compagnie pétrolière britannique BP réduit ses dépenses en énergies renouvelables et se concentre à nouveau davantage sur la production de combustibles fossiles. Les investissements dans l'industrie pétrolière et gazière vont augmenter de 20 pour cent pour atteindre 7,9 milliards de livres par an, a annoncé le groupe.
Les dépenses consacrées aux énergies renouvelables devraient diminuer de plus de 3,9 milliards de livres sterling pour atteindre seulement 1,6 milliard de livres sterling par an. Le PDG de BP, Murray Auchincloss, a déclaré à l'agence de presse PA que la société se concentrait sur ses secteurs d'activité les plus rentables. Les investissements dans la transition énergétique sont réalisés de manière très sélective.
Ces projets, annoncés à l'avance, ont été critiqués par des groupes environnementaux et également par certains actionnaires. « C’est la preuve évidente que les entreprises de combustibles fossiles ne peuvent pas ou ne veulent pas faire partie des solutions à la crise climatique ; ce débat est clos », a déclaré Greenpeace. La réponse à la crise climatique ne doit pas être déterminée par les caprices des investisseurs ou des marchés.
En 2020 - toujours sous une direction différente - le groupe s'était fixé comme objectif de réduire de 40 % la production de pétrole et de gaz d'ici 2030 au profit des énergies renouvelables. Début 2023, l’objectif avait été initialement révisé à 25 %.
BP a réalisé un bénéfice nettement inférieur l'année dernière, soit 7,2 milliards de livres sterling, à celui de 2023 (10,9 milliards de livres sterling). Plus récemment, le fonds spéculatif américain Elliott Management a acquis une participation de près de 5 % dans BP.
Selon les médias, l'investisseur fait à nouveau pression pour que davantage d'investissements soient réalisés dans le pétrole et le gaz. Cela correspond à la politique du président américain Donald Trump. Shell, concurrent de BP, a récemment pris une mesure stratégique similaire, notamment en réduisant considérablement ses investissements dans les centrales éoliennes offshore.
Source : ntv.de, jki/dpa
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