Israël annonce qu'il entrera dans la bande de Gaza « avec toutes ses forces » : « Nous y allons à fond », prévient Netanyahu.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré mardi que son armée entrerait dans la bande de Gaza « en force » dans les prochains jours.
« Dans les prochains jours, nous déploierons toutes nos forces pour mener à bien l'opération . Mener à bien l'opération signifie vaincre le Hamas, détruire le Hamas », a déclaré Netanyahou, le mouvement palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza, selon un communiqué de son cabinet.
Il n’y aura aucune situation dans laquelle nous pourrons arrêter la guerre. Il y aura peut-être une trêve temporaire, mais nous allons tout donner.

Israël a bloqué toute aide entrant sur son territoire le 2 mars. Photo : AFP
« Il n'y aura aucune situation où nous pourrons arrêter la guerre. Il pourrait y avoir une trêve temporaire, mais nous y allons à fond », a souligné le responsable.
Ces déclarations suscitent une énorme inquiétude en raison des craintes de ce qui serait une incursion de l'armée israélienne « avec toutes ses forces » dans l'enclave palestinienne, ravagée depuis octobre 2023 par une violente offensive qui a fait plus de 53 000 morts côté Gaza, en majorité des civils.

Environ 50 000 personnes sont mortes à Gaza à cause de l'offensive violente d'Israël. Photo : EFE
En fait, l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a dénoncé qu'un demi-million de Gazaouis sont au bord de la famine en raison du « blocus délibéré » israélien de l'aide humanitaire entrant à Gaza, où 57 enfants sont morts de malnutrition depuis que la mesure a été imposée début mars.
« Un demi-million de personnes sont confrontées à une faim catastrophique, à une malnutrition aiguë, à la maladie et à la mort », a déclaré le représentant de l'OMS, Rik Peeperkorn, par liaison vidéo depuis Gaza, qui effectue l'une de ses fréquentes missions à Gaza.
Il a prédit que si cette situation persiste, quelque 71 000 enfants de moins de cinq ans souffriront de malnutrition aiguë dans les onze prochains mois.

Des milliers de Palestiniens ont fui Gaza pour tenter de survivre. Photo : EFE
Le directeur général de l'OMS pour Gaza a expliqué que les décès dus à la faim ne sont souvent pas causés directement par un manque de nourriture, mais par des maladies qui ne sont pas mortelles dans des circonstances normales (comme la gastro-entérite ou la pneumonie), mais qui, dans un corps complètement affaibli, peuvent entraîner la mort.
Un demi-million de personnes sont confrontées à une faim catastrophique, à une malnutrition aiguë, à la maladie et à la mort.
« La population de Gaza est prise au piège dans un terrible cycle de malnutrition et de maladies qui se nourrissent mutuellement », a-t-il déclaré, alors que les soins de santé sont hors de portée de presque tout le monde, que les vaccinations ont chuté et que l'accès à l'eau potable et à l'assainissement de base est extrêmement limité.

Israël annonce un « dernier avertissement » à Gaza Photo :
Outre les allégations d'une nouvelle incursion israélienne, le Premier ministre a déclaré que son gouvernement travaillait à trouver des pays prêts à accepter les Palestiniens qui quittent la bande de Gaza.
« Nous avons mis en place une administration qui leur permettra de partir, mais (…) nous avons besoin de pays disposés à les accueillir. C'est ce sur quoi nous travaillons », a déclaré M. Netanyahou lors d'une réunion avec des soldats de réserve lundi.
La population de Gaza est prise au piège dans un terrible cycle de malnutrition et de maladie qui s’alimentent mutuellement.
"Si nous leur offrons la possibilité de partir, plus de 50% partiront, et je pense que beaucoup plus encore ", a-t-il ajouté, selon un communiqué de son bureau.
Mardi, une attaque de l'armée israélienne a tué deux Palestiniens, dont le journaliste Hassan Aslih , dans une attaque matinale contre l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de Gaza, a confirmé le directeur de l'unité qui recense les victimes de l'offensive israélienne au ministère de la Santé de l'enclave, Zaher Al Waheidi.

Les autorités mettent en garde contre les risques imminents du blocus israélien de l’aide humanitaire. Photo : AFP
Avec des informations de l'AFP et de l'EFE*
eltiempo