À l’Amphi de l’Opéra de Lyon, le CNSMD joue des contrastes


Spéculative et iconoclaste, Le Marteau sans maître de Pierre Boulez, d’après des poèmes de René Char, a pour singularité d’être composée selon des principes mathématiques et aléatoires en ce qui concerne les hauteurs, durées, intensités… Une approche radicale pour une partition qui échappe pour le peu au sensible. Reste la savante et magnifique orchestration de Boulez pour un instrumentarium atypique composé de six instruments (flûte en sol, percussions, vibraphone, xylorimba, guitare, alto) et une voix d’alto.
Place le surlendemain à la musique ancienne italienne, française et allemande. Un petit ensemble également composé d’étudiantes et étudiants du CNSMD de Lyon, emmené par Noé Bécaus – viole de gambe – et Alexandra Provost – chant, théorbe –, nous distillera quelques pièces composées par Caccini, Trabaci, Corelli, Marin Marais, Demachy, Vieux Gauthier, Bach, Abel… qui, si elles pourront sonner de façon plus familière à l’oreille que du Boulez, ne s’en voient pas, pour la plupart, dénuées de quelques ressorts spéculatifs.
Le Marteau sans maître – Mercredi 12 novembre à 18 h 30Musique baroque – Vendredi 14 novembre à 12 h 30 dans l’amphithéâtre de l’opéra – www.opera-lyon.com
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