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Au Musée de l’Orangerie, à Paris, les immenses ressources artistiques du flou

Au Musée de l’Orangerie, à Paris, les immenses ressources artistiques du flou
« Paysage avec une rivière et une baie dans le lointain » ou « Confluent de la Severn et de la Wye » (vers 1845), de Joseph Mallord William Turner.
« Paysage avec une rivière et une baie dans le lointain » ou « Confluent de la Severn et de la Wye » (vers 1845), de Joseph Mallord William Turner. MATHIEU RABEAU/RMN-GP/MUSÉE DU LOUVRE

« Dans le flou », au Musée de l’Orangerie, à Paris, est une exposition qui, dès son titre, prend le risque de déconcerter. La notion de flou, en elle-même, paraît pourtant plutôt simple : est tenue pour floue toute vision, physique ou mentale, dont l’objet n’est pas pris dans des limites strictes. Ses contours ne sont pas nettement tracés et ses volumes estompés. Selon les degrés d’incertitude, son identification est douteuse ou impossible alors que, dans des conditions plus satisfaisantes, il n’y aurait aucune hésitation. Dans les arts de la représentation, tels que peinture, photographie ou cinéma, le flou est donc perturbation par rapport à un idéal de visibilité complète.

Cela dit, les difficultés commencent. Cette perturbation peut être involontaire si la mise au point d’une mécanique optique a été mal réglée, mais elle peut aussi être très volontaire. Bien des photographes ont délibérément pratiqué des réglages apparemment défectueux pour forcer l’attention. Le floutage est devenu une pratique de brouillage numérique banale sur Internet, à des fins qui se prétendent souvent morales ou pour des raisons de sécurité.

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