Rina Zavagli-Mattotti, galeriste spécialisée en BD : « Il n’y avait pas de livre à la maison »

En ouvrant à Paris, en novembre 2008, un espace dévolu à la vente d’originaux de bande dessinée, Rina Zavagli-Mattotti avait formulé un vœu : faire prospérer l’idée que le 9e art a « autant sa place » que l’art contemporain dans les galeries privées.
« Quand je me suis lancée, se souvient-elle, il existait très peu de galeries où l’on exposait de la BD dans des conditions correctes, exceptée celle de Christian Desbois [1951-2010]. C’était encore l’époque où, pour montrer leurs planches à des acheteurs, les auteurs les rangeaient dans des chemises en plastique. »
Le paysage s’est étoffé depuis. Alors que les principales salles de vente (Artcurial, Christie’s, Tajan, Millon…) proposent régulièrement des enchères de planches d’hier et d’aujourd’hui, une petite dizaine de galeries spécialisées se partagent désormais le marché en parallèle.
Il vous reste 87.84% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Le Monde