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Todd Haynes, au Festival de Cannes 2025 : « Aux Etats-Unis, nous faisons face à un assaut sans précédent contre la liberté d’expression »

Todd Haynes, au Festival de Cannes 2025 : « Aux Etats-Unis, nous faisons face à un assaut sans précédent contre la liberté d’expression »
Todd Haynes, lors du Festival international du film à Berlin, le 22 février 2025. CHRISTOPH SOEDER/DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP

La 57e Quinzaine des cinéastes s’inscrit sous le haut patronage de Todd Haynes, 64 ans, cinéaste américain et figure cruciale de la scène indépendante, basé dans la ville de Portland, en Oregon. Son œuvre sinueuse et inclassable – une dizaine de longs-métrages en trente ans –, éclose dans l’effervescence des années 1990, a su recycler ensemble héritages de la contre-culture et souvenirs cinéphiles, dans des films versatiles – des expériences narratives de Safe (1995) ou I’m Not There (2007), aux mélos réflexifs comme Loin du paradis (2003) ou Carol (2015), en passant par l’explosion glam de Velvet Goldmine (1998) ou le thriller juridique Dark Waters (2020). En tant que producteur, il a veillé à l’émergence de Kelly Reichardt, présente cette année en compétition avec The Mastermind. Les cinéastes de la Société des réalisatrices et réalisateurs de films s’associent pour lui remettre le Carrosse d’or, prix honorifique agrémenté d’une projection et d’une rencontre.

Avec le prix qui vous est remis, quel regard portez-vous sur votre carrière ?

Ce prix est très important pour moi, car la Quinzaine est le fruit d’une histoire singulière. C’est une manifestation très politique, née en 1968, qui a tracé une ligne séparant les festivités officielles de Cannes d’une démarche plus auteuriste, en marge du système. J’ai eu la chance de mener une carrière qui m’a permis de tenir cette position. Bien sûr, j’ai travaillé avec des studios et des acteurs de renom, j’ai réalisé des films qui explorent des genres variés, parfois avec un certain succès commercial. Mais je n’ai jamais vraiment franchi la frontière vers le cinéma mainstream.

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Le Monde

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