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Budget 2026 : «Olivier Faure décide, le premier ministre s’exécute», grince Bruno Retailleau

Budget 2026 : «Olivier Faure décide, le premier ministre s’exécute», grince Bruno Retailleau

Lors d’une interview ce jeudi sur BFMTV, le président de LR a rappelé «être entré dans le gouvernement pour faire barrage à la gauche», non pour se retrouver sous l’autorité d’un premier ministre «faisant des deals» avec le PS.

Avec le recul, Bruno Retailleau assure ne rien regretter de son départ fracassant du gouvernement, après une année passée place Beauvau. «Au contraire», a-t-il affirmé ce jeudi soir sur BFMTV, estimant que les événements lui ont donné raison a posteriori. C’est en effet par un simple tweet que l’ancien ministre de l’Intérieur avait provoqué, début octobre, la chute de l’équipe «Lecornu 1», au motif que la composition du gouvernement ne répondait pas aux attentes de son parti, Les Républicains (LR) - en particulier la nomination surprise de Bruno Le Maire aux Armées. Un mois plus tard, le Vendéen réécrit l’histoire à sa manière.

Entré dans le gouvernement de Michel Barnier, en septembre 2024, pour «faire barrage à la gauche», après les législatives post-dissolution ayant accouché d’une Assemblée nationale sans majorité, mais avec un NFP en position de force et réclamant Matignon, Bruno Retailleau assure avoir anticipé le virage pris par Sébastien Lecornu. Ce pressentiment, selon lui, aurait précipité la fin de son bail. «Ses mots lors de la déclaration de politique générale auraient pu être prononcés par un premier ministre de gauche», a-t-il taclé, ajoutant qu’il aurait tout de même «démissionné» après l’annonce de nouvelles taxes et de la suspension de la réforme des retraites.

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«On ne peut pas se fourvoyer : quand on est de droite, on n’est pas de gauche», a-t-il tonné, lui qui estime qu’il n’aurait pas pu rester sous l’autorité d’un premier ministre «faisant des deals» avec les socialistes. Depuis sa reconduction rue de Varenne, l’Eurois s’efforce en effet d’obtenir la bienveillance des députés socialistes - désormais maîtres du jeu parlementaire - pour éviter d’être renversé. Et pour cause : faute de pouvoir compter sur la neutralité des troupes nationalistes - le RN censurant systématiquement tout gouvernement dans l’espoir de provoquer un retour aux urnes -, Sébastien Lecornu se voit contraint de lâcher du lest à une partie de la gauche dans les discussions budgétaires.

De quoi passablement agacer Bruno Retailleau : «Olivier Faure (premier secrétaire du PS) décide et, malheureusement, le premier ministre s’exécute», a lâché le chef du parti de droite, reprenant à son compte la célèbre formule prononcée en 2004 par Jacques Chirac, alors président, pour réaffirmer son autorité à l’attention de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie... et déjà en embuscade pour lui succéder. «Je n’appartiens pas à un gouvernement qui aurait pris des positions contraires à mes convictions», s’est félicité le patron de LR, comme pour assumer, une fois encore, son choix d’avoir claqué la porte du gouvernement.

L’ancien ministre de l’Intérieur s’estime d’autant plus conforté dans sa décision que Sébastien Lecornu a, selon lui, donné du crédit à la ligne économique des socialistes - «des bonimenteurs», accuse-t-il à cet égard. «Ils ont fait passer deux mensonges aux Français : un, “travaillez moins et vous vivrez mieux”, c’est faux ; deux, “la dépense publique, c’est vertueux et fait la croissance”, c’est faux, a grincé Bruno Retailleau. Si c’était vrai, nous serions les plus heureux du monde».

lefigaro

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