«Cela crée de la confusion» : Sandrine Rousseau attend une issue politique à l'affaire Bayou
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Dans un communiqué, la députée écologiste, qui avait médiatisé les accusations contre Julien Bayou, considère que «le classement sans suite» de la procédure judiciaire «fait de lui un présumé innocent des faits visés par ces plaintes».
Passer la publicitéAucune excuse. La députée Sandrine Rousseau estime que le classement sans suite de l'affaire Julien Bayou, innocenté après des accusations de harcèlement moral et d'abus de faiblesse, ne met pas un terme à la gestion politique de ce sujet au sein des Écologistes. Alors que l'enquête visant l'ex-patron du mouvement écologiste a été clôturée pour «absence d'infraction», la députée, qui avait accusé Julien Bayou de «comportements de nature à briser la santé morale des femmes», souligne que «juridiquement, le classement sans suite fait de lui un présumé innocent des faits visés par ces plaintes», dans un communiqué publié lundi sur Bluesky.
Mais elle rappelle que «ce n'est pas nécessairement la fin de la procédure», car l'ex-compagne de Julien Bayou à l'origine de la plainte n'exclut pas la possibilité de se porter partie civile. Elle estime aussi que «la question politique, elle, attend toujours son issue et c'est cela qui crée la confusion et nuit au parti». Sandrine Rousseau argumente : «Chez les Écologistes, nous ne tolérerions pas, au nom de nos valeurs, qu'un ou une militante vante les mérites des pesticides ou prône la possession de jets de privés, pourtant ces positions ne relèveraient pas de la loi».
Mais «si nous sommes, comme nous le revendiquons, un parti féministe, pourquoi avons-nous tant de mal à reconnaître que si certaines de nos adhérentes ont été humiliées par un homme qui s'est servi à cette fin de la part de pouvoir que nous lui avions confiée, cela contrevient à nos règles, à nos valeurs et requiert une réaction de notre parti ?», interroge-t-elle. Les conclusions de deux enquêtes internes diligentées par le parti sont allées dans le même sens que la procédure judiciaire.
Les Écologistes ont déploré les «souffrances» et les «conséquences négatives» que cette affaire a occasionnées chez Julien Bayou, qui accuse la direction actuelle de «médiocrité» et de «lâcheté». L’intéressé, qui a quitté la présidence du parti et le mouvement en raison des enquêtes internes contre lui, a porté plainte pour diffamation. «À chaque nouvelle négation de mon innocence (...) ce dossier est nourri et finira par des condamnations», a-t-il promis.
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