Inter, Juve, Atalanta et Naples : tous qualifiés pour la Ligue des champions ? C'est possible ! Voici comment…
L'Italie 4X4 reste un prétendant sérieux au titre. La Ligue des Champions est plus compliquée que l'an dernier, où, à la quatrième journée, l'Inter figurait parmi les huit meilleures équipes, l'Atalanta et la Juve occupaient la place de barrages (en tant que têtes de série), Milan était en barrages dans le deuxième chapeau, et Bologne fermait la marche. Seule l'Inter a amélioré son classement, malgré un parcours sans faute. Les Nerazzurri de Juric sont à égalité pour les barrages en tant que têtes de série, Naples (absent la saison dernière) est dans la même situation mais « pas » tête de série, et la Juve est actuellement éliminée. Mais nous n'en sommes qu'à la moitié du chemin : dans cette nouvelle formule de la Ligue des Champions, le calendrier est déterminant. L'an dernier, le PSG était éliminé dès la sixième journée, puis… l'Inter a quatre matchs à élimination directe à venir, tandis que la Juve s'apprête à vivre un parcours plus abordable. Les pronostics sont ouverts, mais on a le sentiment que toutes ces équipes peuvent se qualifier, au moins pour les barrages.
Le classement actuel pourrait laisser présager un beau parcours : quatre victoires, onze buts marqués et un seul encaissé, une première place à égalité de points avec le Bayern et Arsenal. Mais il vaut mieux garder les pieds sur terre. Le tirage au sort d'août a scindé le calendrier en deux : une première moitié où il fallait absolument prendre 12 points (Ajax, Slavia, Saint-Gilloise, Kairat), une seconde moitié de matchs à haute pression contre quatre grands clubs. Dans l'ordre : l'Atlético (à Madrid), Liverpool et Arsenal (à domicile), le Borussia (à Dortmund). Avec 12 points, la qualification pour les barrages est assurée : l'an dernier, il en fallait 11, 10 pourraient suffire cette année, mais l'objectif est de décrocher une place dans le Top 8, synonyme de qualification directe pour les huitièmes de finale. Un calendrier inversé aurait peut-être été préférable ; avec l'Atlético et le Borussia à domicile, il aurait même pu se contenter de 6 points. Pour Chivu, c'est le véritable test de maturité : s'il surmonte les obstacles avec brio, il fera partie des favoris.
Le parcours de l'Atalanta en coupe contraste avec son niveau en championnat. La victoire à Marseille est précieuse et compense les deux points perdus à domicile face au Slavia, ce qui aurait permis à l'équipe d'occuper une position idéale. Sept points et une 16e place pour le moment. Mais l'image compte aussi, et l'Atalanta a dominé au Vélodrome, affichant un esprit et une personnalité européens retrouvés, comme au temps de Gasperini. Une performance similaire à celle de Francfort contre l'Eintracht (Liverpool s'est imposé 5-1 en Allemagne) serait un gage de qualification pour les barrages. Ensuite, deux matchs à domicile : contre Chelsea, en difficulté face à Qarabag, et contre l'Athletic Bilbao, moins redoutable loin de Bilbao. Enfin, un déplacement à Saint-Gilloise, où l'Inter a pris quatre points : il y a de l'espoir. 7 à 9 points sont à leur portée.
Avant mercredi, le calendrier de Naples aurait été considéré comme quasi idéal. Mais la belle performance de Qarabag contre Chelsea a mis Conte en garde : les trois points contre les Azerbaïdjanais ne seront pas acquis, d'autant plus que la lourde défaite 2-6 face au PSV et le match nul 0-0 contre l'Eintracht Francfort ont laissé des traces et confirmé certains problèmes « européens », notamment devant le but, en raison de nombreuses blessures en attaque. Deux déplacements, certes moins difficiles, suivent : contre Benfica, lanterne rouge avec zéro point (comme l'Ajax), et contre Copenhague, qui n'en compte qu'un. Le dernier match se jouera à domicile contre Chelsea. Un Naples digne de ce nom, celui qui évolue en championnat, pourrait engranger neuf points et atteindre 13, assurant ainsi une place en barrages, peut-être en première ou deuxième division (l'an dernier, la limite était de 13 points).
La dernière place du groupe italien n'est pas inexplicable : la Juve a gâché trop d'occasions, comme le match nul 2-2 à la 90e minute contre Villarreal, le 1-1 face au Sporting qui aurait dû se transformer en victoire, et même le faux pas à Madrid face à un Real Madrid loin d'être dominant. La belle réaction contre le Borussia (de 2-4 à 4-4) ne compense pas une élimination immédiate, avec seulement 3 points. Cependant, Spalletti a déjà présenté une Juve différente, plus organisée, après 180 minutes. Et comparé à l'Inter, le calendrier devrait être plus clément : Bodø, forteresse du cercle polaire arctique, n'offre aucun répit, mais les réceptions de Paphos et Benfica, ainsi que le déplacement à Monaco, pourraient susciter des espoirs. D'un autre côté, les Bianconeri ont besoin de 9 à 10 points. Sinon, ils seront en difficulté.
La Gazzetta dello Sport


