Environ 5 000 camions lituaniens sont stationnés à la frontière avec le Bélarus : ce que l’on sait

Le Bélarus a refusé à la Lituanie l'autorisation de laisser passer sur son territoire les camions lituaniens bloqués, a rapporté l'agence de presse lituanienne BNS, citant Mindaugas Bajarūnas, conseiller du ministre lituanien de l'Intérieur .

« La seule discussion portait sur la possibilité pour les camions lituaniens de rentrer chez eux en passant par le point de contrôle du chef-lieu régional de Šalčininkai, mais Minsk a refusé de laisser passer nos véhicules », a déclaré la source de l'agence.

Pour rappel, le 29 octobre, la Lituanie a imposé une fermeture d'un mois de sa frontière automobile avec le Bélarus, invoquant une utilisation accrue de ballons météorologiques pour la contrebande de cigarettes, ce qui constitue une menace pour le transport aérien et entraîne de fréquentes fermetures d'aéroports.

En réponse, le 31 octobre, le Bélarus a interdit le transit des camions et tracteurs immatriculés en Lituanie et en Pologne, ce qui a entraîné un afflux d'environ 5 000 camions lituaniens aux points de contrôle.

Le ministère biélorusse des Affaires étrangères a déclaré que la décision de fermer la frontière était une mesure unilatérale prise par la Lituanie. Par conséquent, la Biélorussie n'assume aucune responsabilité quant aux conséquences négatives qui ont affecté le trafic de marchandises et causé un préjudice aux entreprises et aux citoyens des deux pays ainsi que de pays tiers.

Le ministère des Affaires étrangères de la République a également appelé la partie lituanienne à lever les restrictions et à reprendre le fonctionnement normal des points de contrôle pour la circulation des personnes, des véhicules et des marchandises.

« Des milliers de citoyens des deux pays et de l'UE dans son ensemble attendent avec impatience cette décision simple et logique de Vilnius », a souligné la mission diplomatique.

Comme l'a indiqué Oleg Tarasov, vice-président de l'association Linava, sur LRT, les transporteurs lituaniens ont déjà subi des pertes d'un milliard d'euros en raison de la fermeture de la frontière avec le Bélarus. Il estime que la situation devient catastrophique.

Par ailleurs, l'expert a prédit que les restrictions réciproques entraîneraient la perte totale de parts de marché des transporteurs lituaniens dans le transport de marchandises vers l'Est. Selon lui, ces flux de marchandises seraient monopolisés par les entreprises de transport des pays voisins, qui font preuve d'une plus grande flexibilité.

Toutefois, l'ouverture de la frontière lituano-biélorusse ne sera possible que si le problème des ballons-sondes utilisés par les contrebandiers est résolu. C'est ce qu'a déclaré Juozas Olekas, président du Seimas lituanien, qui a souligné que cette mesure est indispensable au retour à la normale dans les régions frontalières.